Le marketing dans la société en 2024

Le marketing peut remplir son office en tenant compte des aspirations de la société et en évitant le greenwashing et la mise à toutes les sauces de la responsabilité sociétale des marques.

Il suffit de revenir aux fondamentaux, notamment sa fonction première : la mise en relation d’une clientèle actuelle ou potentielle avec une marque et des produits.

Pour ses différentes déclinaisons (publicité, promotion, etc..) le marketing est servi par de puissants outils de mesure et d’analyse des marchés, tant qualitatifs que quantitatifs.

Globalement de nombreux sondages montrent ainsi qu’environ 2/3 de nos concitoyens aspirent à consommer mieux malgré des freins puissants, au premier rang desquels on trouve le prix, suivi des habitudes.

Ces fondamentaux sont de plus en plus clairement liées au respect de la planète et au rejet émergent du gaspillage. Les orientations vers le réemploi coïncident souvent avec la recherche de bonnes affaires, enfin le recyclage se concrétise avec la récupération d’objets à usage unique (emballages par exemple) et la collecte de produits hors d’usage plus ou moins sophistiqués comme l’électro ménager ou les téléphones mobiles

Entendons-nous bien le marketing ne sauvera pas la planète à lui tout seul, il peut cependant accompagner « dans le sens du vent »

Sa mauvaise image reste un facteur de suspicion, les actions agressives, notamment liées au numérique, ou même stupides comme le recours caricatural au marketing d’influence, jouent en contre.

Le consommateur a l’impression d’être pris pour un imbécile et supporte de plus en plus mal le bourrage de crâne.

Alors que faire pour remonter la pente ? étant entendu que le marketing est indispensable à la vie des marques et partant aux entreprises dans leurs fonctions fondamentales de création de valeur et d’emploi.

Peut-être tout simplement entrer dans l’arène avec des moyens permettant aux consommateurs de dialoguer avec la marque, à partir de communications les plus factuelles possibles. Se rapprocher du produit, avec la fierté d’informer sur des caractéristiques prouvées et incontestables. Pour gagner ou regagner la confiance, alors que le bombardement incessant de messages créé un halo de méfiance, il convient de mettre en avant le produit dans son environnement de production, de packaging éventuel, de distribution et de fin de vie selon les cas.

Un gouffre sépare par exemple les produits alimentaires bio produits localement et la fast fashion, et pourtant dans les deux cas les mêmes techniques sont utilisables.

L’art du marketing doit éviter absolument que la société et les consommateurs fourrent tout dans le même sac !

Alain Tripier : Membre du Conseil Scientifique de l’Adetem – CEO de SEREHO