Avant même de parler de Biofuture, tu viens de lire ce manifeste, quelle est ta première réaction ?
Elles sont multiples. D’abord que nous n’avons plus le temps. Il faut agir. Maintenant. Ensuite qu’il faut accepter de traverser une phase économique difficile, qu’il faut accepter de sacrifier ponctuellement notre rentabilité pour réaliser cette transition. Pendant des décennies, les grosses entreprises ont réalisé de très gros profits sur le dos des consommateurs et de la planète. Elles ont une dette à l’égard de la collectivité. Il est temps qu’elles rendent un peu ce qu’elles ont pris. Cela vaut pour les distributeurs également. Le chemin ne sera pas facile mais celles qui ne bougent pas et n’acceptent pas quelques sacrifices, disparaitront. Enfin, que le marketing n’est pas LE responsable. C’est l’intention qu’on place derrière qui guide le marketing. Si l’intention est juste, bonne, bienveillante, le marketing sera à cette image.
Tu es le fondateur de Biofuture : en deux mots, tu peux préciser ce qu’est Biofuture ?
J’ai crée Biofuture il y a 12 ans pour permettre aux consommateurs de se nourrir sans se poser de questions. Ni sur sa santé, si sur l’origine, ni sur l’impact environnemental. Pour lui permettre de se nourrir en ne passant qu’une seule fois à la caisse, celle de son magasin. Chez Biofuture on réinvente les produits de notre quotidien avec le cahier des charges le plus exigeant du marché : des produits optimisés nutritionnellement, issus à plus de 80% de filières françaises, certifiés Bio et très gourmands. Biofuture reflète ma vision systémique et durable de l’alimentation.
En quoi le marketing d’une entreprise comme la tienne s’inscrit-il dans une démarche responsable ? Et surtout, quel est ton engagement personnel en faveur d’un marketing plus responsable ?
Que ce soit à travers nos produits ou notre modèle, nous tachons de rendre davantage que ce que nous prenons à la Terre. Et surtout nous avons pour mission de nourrir les gens. Cela parait curieux de le dire mais à l’heure ou l’alimentation dite « moderne » est devenue la première cause de mortalité dans le monde, je crois que beaucoup d’industriels ont oublié que leur mission était de nourrir les gens plutot que de les remplir. A chacune de nos actions, nous nous posons donc la question du sens et de l’impact. Biofuture c’est ma manière de faire ma part.
Quelles sont encore vos marges de progrès ? Celles de ton entreprise, et celles de ton secteur d’activité ?
Nous faisons toujours de notre mieux. Mais nous pouvons évidemment faire plus. Il reste des critères d’impact que nous n’avons pas encore complètement craqué : l’emballage et le transport notamment. Nous continuons aussi à travailler pour passer de 82% à 90% de nos approvisionnements en origine France. Et puis on doit pouvoir coopérer encore davantage. Je rêve d’un monde ou la coopération a remplacé la compétition.
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