Point de vue – Adetem https://adetem.org Le 1er réseau du marketing Tue, 28 Feb 2023 14:12:34 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.5 Manifeste des 36 évidences – Point de vue de Bruno Marzloff sociologue et prospectiviste https://adetem.org/bruno-marzloff-face-a-3-evidences/ https://adetem.org/bruno-marzloff-face-a-3-evidences/#respond Thu, 15 Dec 2022 10:46:40 +0000 https://adetem.org/?p=27945 Sollicité par Alain Tripier, Bruno Marzloff, sociologue et prospectiviste, président de la Fabrique des Mobilités a choisi de réagir à 3 évidences.

 

Évidence n°5 : Dans un monde fragilisé par la défiance envers les institutions et les marques, le marketing doit être un tiers de confiance…. Le contrat de confiance, en quelque sorte !

Bruno Marzloff : La confiance, c’est la condition première de la légitimité. Elle donne l’accès à la qualité, au dynamisme et l’intensité des échanges. C’est « un vrai sujet ». Mais de quelle confiance parlons-nous ici ?

Ce qui me semble devoir être exploré là, n’est-ce pas plutôt les niveaux de confiance entre les acteurs et à toutes les échelles que « la confiance en un monde plus juste, plus sain, plus beau », telle que soulignée dans le commentaire de l’Evidence n°5. Celle-ci est la condition de celle-là, pour réélaborer des imaginaires en accord avec l’actualité et surtout pour leur apporter la coloration qu’on en attend. Sur quoi peut-on s’entendre avec les usagers ? (on n’ose plus dire consommateurs !) quand le mythe prométhéen du progrès et du solutionnisme s’efface et qu’en regard ceux qui y restent fidèle renvoie à l’effondrement, aux retours à la bougie et au supposé déclassement des Amishs.

Après il reste à investiguer les valeurs qu’on tient là pour acquises. Ce n’est qu’avec les réponses à ces questions, qu’on peut réinterroger le marketing. C’est à l’aune de ces confiances croisées, complexes et infinies qu’on peut définir alors la marque, et la relation avec ses clients et utilisateurs.

C’est aussi en utilisant le filtre confiance qu’on peut réduire le dark side des réseaux sociaux. Ces derniers sont forcément ambivalents, capables du meilleur et du pire. Comment faire saillir le meilleur ? Une question de confiance, là encore.

 

11. Le marketing durable est l’antonyme de l’obsolescence programmée…. Ah quel bonheur d’avoir un mari bricoleur !

Bruno Marzloff : J’entends dans ce texte “Au complot de l’obsolescence programmée, c’est nous qui payons les pots cassés ! “ Comment s’en dépêtrer ? Je sens une erreur dans la formulation de l’enjeu, dans la position de défense adoptée. On peut être plus constructif. Il s’agit moins de déloger les has-been de la consommation irresponsable que de définir ce que seraient les pionniers d’une consommation responsable. Il s’agit aussi de dépasser la conception d’un objet fini, laissé aux usagers comme un produit de consommation qui s’épuiserait petit à petit par obsolescence. Il s’agit enfin d’assumer que c’est forcément se tirer une balle dans les pieds et scier la branche du modèle sur lequel on est assis, … et donc forcément en inventer un autre.

Il faudrait aussi un zeste de discernement pour se rappeler que chacun est complice dans ces dérives d’abus de consommation. Chaque maillon de la chaîne est responsable. N’est-ce pas le moment, sinon de l’admettre, au moins de formuler de nouveaux engagements ? pour faire montre de « responsabilité » – autre valeur cardinale avec la confiance. On ne peut pas continuer dans le mensonge comme on l’a été avec le marketing et la communication en adoptant de nouveaux éléments de langage pour que « tout change sans que rien en change ».

Derrière l’éthique et les vertus des 5R (Refuser, Réduire, Recycler, Réparer, Réutiliser), on entend la question « Par quoi remplacer l’obsolescence programmée » ? Mais ce n’est pas le sujet, ou plutôt on doit préalablement s’entendre sur les évolutions à l’œuvre qui font sens pour les usagers.

Faire sens c’est répondre à quoi ? En vrac et sans doute d’abord, praticité, économies, accessibilités, mais en ayant en tête que cela s’inscrit dans un autre contexte (à fabriquer) d’urbanités, d’apaisements, de respect du climat et de la biodiversité, mais aussi de frugalité, de décloisonnement, d’ouverture, de transparence … Ce n’est pas pour faire de la bien-pensance, mais pour trouver les ressorts d’un changement de modèle qui satisfassent aux exigences (et s’entendre sur ce que sont ces dernières).

La question des services m’apparaît prioritaire dès lors que la valeur (financière) de l’objet lui-même se réduit et se déplace pour laisser de la place à d’autres valeurs (d’usage, de responsabilité, de bien commun). Il reste à incarner un produit/services dans cette représentation inédite et donner à voir ses nouveaux coûts et bénéfices, individuels et sociaux. Mais comment représenter le « rayon des services » ?

L’exemple de la société Kippit crée en 2021, évoquée dans nos échanges, montre les limites du débogage de l’obsolescence programmée. Toutes les normes – de productivité, d’usage, d’économie… – se dressent sur le chemin de la réparabilité. La bouilloire réparable à 245€ s’est heurtée aux dures réalités du marché et la société toulousaine qui revendiquait ce concept innovant à été placée en liquidation judiciaire le 22 septembre dernier !

 

22. La RSE est la meilleure alliée du marketing pour affronter la finance souveraine…. A deux c’est mieux pour escalader le mur de l’argent

Bruno Marzloff : Tout est dans l’injonction citée dans le commentaire de cette évidence: « en respectant la nécessité de développer des activités profitables et éco-responsables ». Comment gérer un oxymore ? deux termes a priori contradictoires ou en tout cas souvent présentés comme tel. Quand par exemple la puissance publique affirme « Pas moins de mobilité, mais mieux de mobilité », elle n’a pas conscience qu’elle s’enferme dans le piège de la croissance, en tout cas dans un dilemme où le « mieux » est forcément l’ennemi d’un incontournable « moins ». Le moins est là, qu’on le veuille ou non il est dans les assignations à réduire nos consommations d’énergie, à moins manger de viande, à réduire nos empreintes, à re-fabriquer de la biodiversité, etc., car on est sommés de préserver nos ressources. Comment envisager une logique de profit dans ces conditions ? Comment redéfinir le profit ? Comment mesurera-t-on le profit ? S’extraire du productivisme et de sa fuite en avant, ce n’est pas une mince affaire.

 

Photo de profil de Bruno Marzloff  Bruno Marzloff, sociologue et prospectiviste, président de la Fabrique des Mobilités

 

Retrouvez l’intégralité du Manifeste  36 évidences pour demain, merci le Marketing ! du Conseil scientifique de l’Adetem

 

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Manifeste des 36 évidences – Point de vue de Jean-Marie David, Allianz https://adetem.org/tribune-de-jean-marie-david-dallianz-12eme-evidence-le-digital-nest-quun-outil-au-service-du-marketing/ https://adetem.org/tribune-de-jean-marie-david-dallianz-12eme-evidence-le-digital-nest-quun-outil-au-service-du-marketing/#respond Wed, 30 Nov 2022 08:54:41 +0000 https://adetem.org/?p=26339  12ème évidence : Le digital n’est qu’un outil au service du marketing

Le digital a bousculé de nombreuses chaines de valeur. Il les a non seulement accélérées mais aussi transformées profondément, en les rendant à la fois plus techniques et plus globales, en s’appuyant sur des acteurs mondiaux pour rester compétitif grâce à des fournisseurs moins chers ou plus à la pointe que ses fournisseurs traditionnels. Le marketeur ne doit pas avoir peur de se former aux techniques du digital pour comprendre ce qu’est un logiciel ou une plateforme, pour garder une compréhension fine de son système de production, et des savoir-faire de ses fournisseurs et partenaires.

 

Depuis Internet, des marchés entiers ont fait l’objet de ruptures violentes et rapides. La rupture apporte une innovation technologie ou un nouveau business model et bouscule la chaîne de valeur. Elle emporte alors l’adhésion massive des consommateurs, et sur la nouvelle place du marché, certains acteurs traditionnels disparaissent, incapables de s’adapter aux règles édictées par le market shaper.

Deux exemples ? Netflix casse la location vidéo. Streaming et algorithme de recommandation révolutionnent les usages de consommation (fini les DVD !). AirBnB, rassemble l’offre et la demande d’hébergement en un seul endroit et empoche des commissions sans posséder un seul lit.

Le marketeur est visionnaire, par essence, de son marché et de ses évolutions. Il doit maitriser et comprendre son écosystème : Comment son entreprise s’insère dans un ensemble d’interactions denses entre fournisseurs, prestataires, concurrents, clients, entre règles techniques, contraintes juridiques, culture et pratiques métier. Il lui faut savoir lire les mutations sur les secteurs connexes. Ce savoir se complète par une vision des évolutions technologiques et sociétales au-delà de son secteur ; il doit être amateur de prospective. Avec la digitalisation globale, le marketeur doit aiguiser sa curiosité encore plus, sur les techniques et les systèmes.

Par exemple, un marketeur de l’automobile, doit comprendre les enjeux dans les révolutions en cours : auto connectée, donc, chaussée connectée ? Comment vont se parler les voitures, la chaussée (les panneaux de signalisation) et les piétons ? Qui travaille déjà sur la connectivité du mobilier urbain ? Le BTP, les télématiciens ? Et qui va gérer les protocoles de communication ? l’Europe ? Et pour l’auto électrique ? Une start-up propose des chargeurs à roulettes, pourquoi ? Quid de la guerre des interfaces (tableaux de bord) qui arrive ? Quels enjeux ?

Le marketeur doit donc se tisser sa toile d’expertise digitale : évolutions et digitalisation des métiers connexes (chaque métier a sa révolution digitale), nouveaux process industriels et digitaux, expériences à l’étranger (sur des bases juridiques différentes), outils et sécurité informatiques… Sa curiosité est sa première qualité.

Ainsi il a l’opportunité d’anticiper le risque, de le prévenir et de préparer son entreprise aux bouleversements à venir. Ou du moins il aura celle de pouvoir dire qu’il avait prévenu.

 

 

Jean-Marie David – Allianz

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Manifeste des 36 évidences – Point de vue d’Erwan Robin-Prévallé, Qwam https://adetem.org/lintelligence-marketing-est-humaine-pas-artificielle/ https://adetem.org/lintelligence-marketing-est-humaine-pas-artificielle/#respond Tue, 29 Nov 2022 10:57:41 +0000 https://adetem.org/?p=26191 3 questions à Erwan Robin-Prévallée, Business Manager dans l’intelligence artificielle

 

Réponse Erwan Robin-Prévallée – Business Manager dans l’intelligence artificielle

 

  •  Tu travailles chez Qwam, une startup spécialisée dans l’intelligence artificielle sémantique ; comment réagis-tu à cette évidence : « L’intelligence marketing est humaine, pas artificielle » ?

En effet, chez QWAM nous développons des solutions d’intelligence artificielle capable d’analyser et comprendre le texte. La force de nos algorithmes nous permet de traiter de répondre à de nombreux cas d’usage métiers dans des industries très variées. Nos solutions sont bien évidemment utilisées dans des directions marketing et stratégiques. Le constat est le suivant :

Ces 20 dernières années, ces départements sont confrontés à une croissance exponentielle du nombre de données :

· À disposition dans leur organisation,

· Presque à disposition (dans des départements voisins)

· Accessibles plus ou moins facilement sur le web et les réseaux sociaux.

A une époque où le temps de traitement, nettoyage, mise en forme, analyse et découverte d’indicateurs pertinents n’étaient qu’une question de temps homme et de cerveaux disponibles ; aujourd’hui, ça n’est plus possible. Vous avez besoin de solutions capables de vous faire gagner du temps.

Quelques chiffres : 43% des données à disposition ne sont pas exploitées correctement – 82% du temps de traitement de ces données n’est pas du temps d’analyse. (source : IDC 2020)

« Gagner du temps » principalement sur des tâches chronophages et répétitives. Je rencontre un grand nombre de professionnels partageant le constat suivant : « Erwan, je n’en peux plus, j’ai un bac+5 et je passe 40% de mon temps à trier des informations, à faire des résumés basiques… Je n’accorde pas le temps d’analyse et la valeur pour laquelle je suis formé »

Je dirais donc, dans un premier temps que les solutions IA sont nécessaires pour regagner du contrôle sur l’ensemble des données disponibles. Dans un second temps, qu’il est primordial d’en utiliser pour redonner du sens à certains métiers, les libérer de tâches aliénantes à faible valeur ajoutée.

En conclusion, je dirais que l’intelligence marketing reste humaine et que l’IA est un outil pour la booster.

 

  • D’une façon plus générale, quelle place l’AI va-t-elle occuper dans la vie des entreprises dans les années à venir ?

Il y a eu beaucoup de fantasmes autour de l’IA dans le passé, sans doute causé par la grande différence de traitement du sujet dans les médias versus la réalité des sociétés développant des solutions IA.

Je crois qu’il serait bon limiter l’usage du terme « intelligence artificielle » qui constitue aujourd’hui un « buzzword » et de la considérer comme ce qu’elle est : une technologie. Il faudrait davantage se concentrer sur les cas d’usage concrets auquel répond les éditeurs de solutions logicielles (contenant des technologies d’IA).

On verrait qu’aujourd’hui il y a des centaines de cas d’application en production dans les entreprises, que ces solutions sont adoptées par les métiers et que c’est devenu un standard. Je vous partage quelques exemples liés à mon activité :

  • Détection de clauses contradictoires dans des contrats
  • Analyse de risques économiques sur le web

– Détection de sociétés qui annoncent un plan de licenciement,

– Détection de sociétés qui investissent sûr tel ou tel marché

– Un nouveau CEO est annoncé…

  • Résumés automatiques de documents longs
  • Génération de réponses automatiques à des demandes entrantes (relation client)

Selon moi, partout où l’IA pourra faire gagner du temps, de l’argent, réduire des risques, alors elle sera adoptée.

 

  • Et pour toi, en tant que citoyen, la place croissante de l’AI est-elle une bonne chose.

Comme indiqué précédemment, l’IA est un ensemble de technologies. Seul son usage fait que c’est une bonne ou une mauvaise chose.

Le devoir des sociétés développant des solutions IA est d’être transparentes, pédagogues et de donner de la visibilité aux personnes s’intéressant à nos innovations. Attention, ça n’est malheureusement pas dans l’ADN de chacune.

Le devoir des consommateurs d’IA est de rester vigilent sur les sociétés à qui ils confient leurs données et de monter en compétence sur ces sujets.

Enfin, mon côté « cocorico et souveraineté » prend le dessus, si vous traitez des données sensibles ou confidentielles, privilégiez des sociétés les hébergeant dans des machines souveraines chez des datacenter français et/ou européens…

 

  Erwan Robin-Prévallée – Business Manager dans l’intelligence artificielle

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Tribune : Regards croisés sur le marketing responsable https://adetem.org/tribune-regards-croises-sur-le-marketing-responsable/ https://adetem.org/tribune-regards-croises-sur-le-marketing-responsable/#respond Fri, 08 Jul 2022 09:32:49 +0000 https://adetem.org/parole-dexpert-collectif-responsables-by-adetem-8/

Tribune : Regards croisés sur le marketing responsable

Face aux enjeux environnementaux et sociaux, comment le marketing se positionne-t-il pour pérenniser les activités humaines ? Comment, en 2022, les acteurs du marketing envisagent-ils leur engagement sociétal et celui de leur entreprise ? A l’occasion du lancement de son nouveau baromètre Adetem-OpinionWay sur le marketing responsable, Florent Argentier, Coordinateur du collectif RESPONSABLES ! by Adetem et Luc Balleroy, Directeur Général d’OpinionWay, partagent leur analyse des résultats.

Luc constate que les préoccupations “durables” des marketeurs gagnent du terrain
“Dans un contexte post Covid et de tensions sur le pouvoir d’achat et les matières premières, les acteurs du marketing témoignent d’une envie personnelle, et d’une nécessité professionnelle, de s’engager dans un marketing responsable. Si « La conquête de nouveaux clients » est une priorité pour 46 % des répondants, cet objectif est rattrapé par « la mise en oeuvre d’un marketing plus responsable » (45 %), préoccupation qui dépasse même « la croissance de l’activité » (42 %). “
Et Florent confirme que ces premiers chiffres sont cohérents avec ce que l’Adetem partage au quotidien avec ses adhérents
“Notre collectif RESPONSABLES ! by Adetem, a recueilli de nombreux exemples qui illustrent la prise de conscience de nos marketeurs. Les chiffres de l’étude les confirment, avec une quasi unanimité des marketeurs (96 %) qui se sentent concernés par le développement durable et par le marketing responsable (93 %). Cette pratique fait d’ailleurs sens pour 89 % d’entre eux. (…)

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Manifeste du Collectif RESPONSABLES ! Point de vue de Sébastien Loctin, CEO de BIOFUTURE https://adetem.org/manifeste-des-36-evidences-point-de-vue-de-sebastien-loctin-ceo-de-biofuture/ https://adetem.org/manifeste-des-36-evidences-point-de-vue-de-sebastien-loctin-ceo-de-biofuture/#respond Tue, 29 Mar 2022 10:48:45 +0000 https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-21/

Avant même de parler de Biofuture, tu viens de lire ce manifeste, quelle est ta première réaction ?

Elles sont multiples. D’abord que nous n’avons plus le temps. Il faut agir. Maintenant. Ensuite qu’il faut accepter de traverser une phase économique difficile, qu’il faut accepter de sacrifier ponctuellement notre rentabilité pour réaliser cette transition. Pendant des décennies, les grosses entreprises ont réalisé de très gros profits sur le dos des consommateurs et de la planète. Elles ont une dette à l’égard de la collectivité. Il est temps qu’elles rendent un peu ce qu’elles ont pris. Cela vaut pour les distributeurs également. Le chemin ne sera pas facile mais celles qui ne bougent pas et n’acceptent pas quelques sacrifices, disparaitront. Enfin, que le marketing n’est pas LE responsable. C’est l’intention qu’on place derrière qui guide le marketing. Si l’intention est juste, bonne, bienveillante, le marketing sera à cette image.

Tu es le fondateur de Biofuture : en deux mots, tu peux préciser ce qu’est Biofuture ?

J’ai crée Biofuture il y a 12 ans pour permettre aux consommateurs de se nourrir sans se poser de questions. Ni sur sa santé, si sur l’origine, ni sur l’impact environnemental. Pour lui permettre de se nourrir en ne passant qu’une seule fois à la caisse, celle de son magasin. Chez Biofuture on réinvente les produits de notre quotidien avec le cahier des charges le plus exigeant du marché : des produits optimisés nutritionnellement, issus à plus de 80% de filières françaises, certifiés Bio et très gourmands. Biofuture reflète ma vision systémique et durable de l’alimentation.

En quoi le marketing d’une entreprise comme la tienne s’inscrit-il dans une démarche responsable ? Et surtout, quel est ton engagement personnel en faveur d’un marketing plus responsable ?

Que ce soit à travers nos produits ou notre modèle, nous tachons de rendre davantage que ce que nous prenons à la Terre. Et surtout nous avons pour mission de nourrir les gens. Cela parait curieux de le dire mais à l’heure ou l’alimentation dite « moderne » est devenue la première cause de mortalité dans le monde, je crois que beaucoup d’industriels ont oublié que leur mission était de nourrir les gens plutot que de les remplir. A chacune de nos actions, nous nous posons donc la question du sens et de l’impact. Biofuture c’est ma manière de faire ma part.

Quelles sont encore vos marges de progrès ? Celles de ton entreprise, et celles de ton secteur d’activité ? 

Nous faisons toujours de notre mieux. Mais nous pouvons évidemment faire plus. Il reste des critères d’impact que nous n’avons pas encore complètement craqué : l’emballage et le transport notamment. Nous continuons aussi à travailler pour passer de 82% à 90% de nos approvisionnements en origine France. Et puis on doit pouvoir coopérer encore davantage. Je rêve d’un monde ou la coopération a remplacé la compétition.

 

Sébastien LOCTIN

CEO de BIOFUTURE

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Manifeste du Collectif RESPONSABLES ! Point de vue de Judith Roucairol, Consumer Centricity Acceleration Director L’Oréal France https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-20/ https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-20/#respond Tue, 25 Jan 2022 12:48:07 +0000 https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-20/

Avant même de parler de L’Oréal, tu viens de lire ce manifeste, quelle est ta première réaction ?

Alors je vais commencer par la fin de ce manifeste et je parlerais  plutôt de la nécessité absolue aujourd’hui d’un marketing « R puissance 4 » …
J’ai envie de penser que nous avons tous pour la plupart toujours été animés par le respect du consommateur ou de l’utilisateur dans nos innovations et développements mais probablement parfois en oubliant de le considérer comme un être humain complexe avec bien plus de casquettes et responsabilites quotidiennes que celle au prisme de laquelle nous avons tendance à cantonner notre observation selon notre secteur d’activité .Et c’est très probablement de là notamment que vient la difficulté majeure à laquelle nous devons nous atteler et à un double niveau : d’une part remettre l’usage de nos produits et services dans un tout ,dans la réalité de la vie quotidienne pour mieux comprendre en quoi ils sont précieux et utiles justement parce qu’ils s’intègrent et contribuent pleinement à rendre cette vie quotidienne plus agréable et d’autre part accompagner notre consommateur/utilisateur à lui même se re-situer par rapport à un tout…pour qu’il mesure mieux l’impact de ses choix, de son comportement.
Nous devons être acteur social et partager pleinement ce rôle avec nos consommateurs et clients.
Et leur permettre d’être eux mêmes pleinement acteurs de leur futur grâce à nos produits et services justifiera demain leur fidélité …le nouveau rapport qualité/prix devra se définir par l’éco responsabilité/prix

Tu es Consumer centricity Acceleration Director de L’Oréal : en deux mots, tu peux préciser ton périmètre de responsabilité ?

Je dois accompagner l’ensemble des collaborateurs France dans une acculturation et une meilleure prise en considération des Français dans toutes leurs facettes pour justement éviter de se limiter à la seule dimension d’acheteur ou d’utilisateur de produits d’hygiène et de beauté , beaucoup trop réductrice pour bien cerner à la fois le rôle de la beauté dans leur quotidien individuel, émotionnel, social mais également les arbitrages qu’ils sont amenés ou désireux de faire en fonction de contraintes budgétaires, de convictions personnelles, de conscience écologique etc, etc ….
Et cet accompagnement passe à la fois par des analyses très transversales ( que les marques pourront ensuite bien sur approfondir à l’aune de leurs spécificités) comme «  BIO ou naturel en beauté ? quel est le + crédible, rassurant, vertueux … ? » ou des analyses de cibles « les modestes » , la Generation Z post covid , « les Green activists » et par les outils qui permettent une connexion plus quotidienne avec « les vrais gens » via une communauté non brandée que j’ai mise en place il y a un an et demi

Le consommateur apparaît donc au centre de tes préoccupations : comment conjuguer connaissance des citoyens et néanmoins respect desdits citoyens ?

J’ai tendance à penser que l’un implique l’autre : c’est parce que tu auras une bonne connaissance des attentes, des enjeux, des contraintes, des envies, des appréhensions des citoyens dans toutes les facettes qui les caractérisent ( acheteurs, parents, sportifs, salariés etc, etc ) que tu les respecteras en les accompagnant via des produits et/ou services de nature à répondre à leurs enjeux, a souvent complexes et parfois contradictoires ; et puis je pense qu’au-delà du respect il y a également une pédagogie forte à réfléchir et proposer pour les aider aussi à endosser pleinement leur rôle de citoyen responsable dans leur comportement de tous les jours

En quoi le marketing d’une entreprise comme la tienne s’inscrit-il dans une démarche responsable ? Et surtout, quel est ton engagement personnel en faveur d’un marketing plus responsable ? 

Toujours complexe de parvenir à concilier des enjeux locaux tout en travaillant un portefeuille de marques multinationales, de mettre en avant des démarches vertueuses ou importantes, qui sont pourtant travaillées et réfléchies en interne, mais souvent jugées probablement moins « instagrammables » que d’autres 😊 c’est donc vraiment très modestement que j’essaie de convaincre , de trouver les bons angles pour embarquer …et puis de jouer la répétition.
En fait la difficulté est à 2 nveaux ; en interne où j’ai pourtant la chance d’être dans un groupe très soucieux et engagé de longue date pour améliorer son empreinte environnementale et en externe où les consommateurs , utilisateurs…donc nous tous en fait sommes pour une très grande partie parfaitement conscients de l’urgence mais englués dans l’habitude, les réflexes, les injonctions contradictoires il est donc indispensable de développer une pédagogie forte et d’accompagner cette pédagogie jusqu’au bout avec les produits et les emballages ou services permettant et facilitant les bons usages …et idéalement en conservant la dimension plaisir que l’univers de la beauté se doit aussi d’apporter
Mais c’est vrai que le sujet de la RSE est excessivement vaste et qu’il va falloir « rester sur le pont » de manière affutée et active aussi bien pour tenter d’influer sur des sujets très business : par exemple comment travailler au développement d’un e-commerce vertueux ? …ou plus comment remettre aussi au coeur des réflexions RH l’évolution des + de 50 ans dans l’entreprise , l’emploi des jeunes est déterminant mais ne devrait-on pas repenser aussi la notion de transmission, de test & learn au sein de l’entreprise pour éviter d’y opposer aussi les générations car honêtement s’il est un endroit où cette opposition est bien  la + marquée c’est bien le monde de l’entreprise , non ? 😉

 

Judith ROUCAIROL

Consumer Centricity Acceleration Director,

L’Oréal France

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Manifeste du Collectif RESPONSABLES ! Point de vue de Pierre Bonodot Co-président club HEC AssuranceTrésorier Insurtech France https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-19/ https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-19/#respond Thu, 23 Dec 2021 13:24:12 +0000 https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-19/

Interview de Pierre BONODOT

Avant même de parler innovation, tu viens de lire ce manifeste, quelle est ta première réaction ?
En tant que citoyen-ne-s, nous avons de plus en plus conscience des impacts de nos modes de vie sur la planète. Nous essayons d’agir à notre niveau, sur nos vies au quotidien. Cet engagement doit se poursuivre en entreprise. Il faut que nous aidions nos équipes, nos partenaires et nos clients, à appliquer une vision éthique de l’économie, respectueuse de l’environnement. Il faut intégrer, dans toutes nos activités, la mesure de l’impact sur l’environnement comme critère de décision. Le marketing est un domaine clé de ce point de vue.
Tu es Responsable de l’Insurance Club des Alumni HEC : en deux mots, tu peux préciser la raison d’être et les objectifs de ce club ?
Le club HEC Assurance regroupe les diplômés HEC, professionnels des écosystèmes de l’assurance. Il réunit plus de 2600 personnes en France. Son objectif est d’animer la communauté des HEC dans l’assurance au cours d’événements dédiés, de permettre à ses membres d’échanger sur l’actualité et les évolutions du secteur et de partager témoignages et succès. Nous travaillons avec d’autres clubs, des associations et des acteurs du secteur pour avancer sur des sujets qui nous semblent clés pour l’assurance.
Comment les membres de ce club envisagent-ils l’avenir de l’assurance, et surtout, cette vision s’inscrit-elle dans une démarche responsable ?
L’empreinte environnementale et l’action contre le dérèglement climatique sont des sujets clés, suivis par nos membres. Nous organisons justement pour le début 2022 un événement avec l’incubateur HEC. L’objectif est de réfléchir sur les écosystèmes à développer en assurance afin de soutenir les actions du secteur sur 3 thèmes
–        (i) les impacts sociétaux, avec les investissements responsables notamment,
–        (ii) les impacts sur les produits et services proposés aux clients,
–        (iii) et enfin les impacts corporate, avec notamment l’accompagnement des collaborateurs et la mesure de l’empreinte carbone en interne.
Et toi, quel est ton engagement personnel en faveur d’un marketing plus responsable, ou plus largement d’une société plus responsable
D’abord, c’est pour moi agir au quotidien, acheter des biens durables, favoriser les filières responsables, réparer plutôt que remplacer, choisir ses moyens de transport, sensibiliser ses enfants. En entreprise, c’est d’abord la coopération entre services et avec les partenaires, qui est clé. Chacun contribue à la chaine de valeur de l’assurance. Le Marketing suit les besoins et appétences clients et oriente le panel des produits et services proposés. Les services techniques et de gestion définissent les politiques d’indemnisation et peuvent favoriser les filières durables. Le contrôle de gestion, autre exemple, construit les indicateurs de performance et peut mesurer la contribution à une assurance plus responsable. C’est cette coopération que je cherche à favoriser au quotidien.

Pierre BONODOT

Co-président club HEC AssuranceTrésorier Insurtech France

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Manifeste RESPONSABLES! Points de vue Xavier Blanquart, Directeur Marketing chez Henkel https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-18/ https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-18/#respond Tue, 23 Nov 2021 12:29:27 +0000 https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-18/

Interview de Xavier BLANQUART

Avant même de parler d’Henkel, tu viens de lire ce manifeste , quelle est ta première réaction ?
Ce manifeste résume bien les enjeux qui sont les nôtres aujourd’hui. Nos métiers sont au cœur d’un challenge à la fois impressionnant mais redoutablement motivant. Par nos actions, nos décisions et nos initiatives marketing, nous avons – à notre humble échelle – la possibilité de faire changer les choses. Par les fournisseurs que nous choisissons, par les caractéristiques plus vertueuses de ce que nous mettons sur le marché, par l’influence que nous avons auprès de nos pairs et concurrents, par les demandes exigeantes des distributeurs… mais aussi beaucoup grâce aux fortes attentes de nos équipes, qui sont elles-mêmes un formidable moteur pour accélérer le mouvement du changement et du renouveau marketing.Tu es Marketing Director, Laundry & Home Care de Henkel France : en deux mots, tu peux préciser quel est ton périmètre de responsabilité ?Oui, je suis en charge du bon développement des marques de notre portefeuille (Le Chat, Super Croix, X·TRA, Mir ou encore DécolorStop). Pour cela, nous travaillons à la fois sur le développement de nouvelles initiatives produits et sur leur activation optimale, tout au long de l’année. Nous avons aussi un rôle d’influence fort au sein du groupe pour les développements futurs, dans la mesure où la France est reconnue comme une terre d’innovation, tout particulièrement concernant les problématiques en lien avec le développement durable. Notre portefeuille de marques est d’ailleurs très affine avec ces problématiques et cela nous permet d’être une sorte de laboratoire pour le Groupe. En quoi le marketing d’une entreprise comme la tienne s’inscrit-il dans une démarche responsable ? Et surtout, quel est ton engagement personnel en faveur d’un marketing plus responsable ?Henkel est une entreprise de l’industrie chimique. Nous sommes donc une part du « problème », mais aussi et surtout une part de la solution ! Notre industrie est en train de se transformer pour limiter au maximum son impact et la route est longue. La bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas prêts de nous ennuyer en travaillant sur ce sujet. Le rôle du marketing est essentiel, car en tant que responsables de la conception de ce que le consommateur attend et de ce dont il a besoin, nous sommes ses porte-paroles dans nos entreprises. Et les attentes du consommateur évoluent très vite… à nous de relayer au mieux son message pour essayer de suivre le tempo ! Les départements R&D n’avaient probablement pas été challengées autant depuis longtemps, et nous – marketeurs – nous devons aussi de monter fortement en compétence sur les aspects techniques. En effet, le consommateur est lui-même beaucoup plus expert, aidé notamment par toutes les applications d’aide au choix : on se doit d’être au niveau. Personnellement, je suis fortement engagé dans cette transition. C’est un levier de motivation fort pour moi, mais aussi pour l’équipe avec qui je travaille. Cette envie partagée est très stimulante, et surtout très fructueuse. Quelles sont encore vos marges de progrès ? Celles de ton entreprise, et sur celles de ton secteur d’activité ?Elles sont vastes. Mais ce qui est très réjouissant, c’est qu’en multipliant chaque petite amélioration que l’on fait par le nombre de produits que l’on vend, chaque étape atteint une taille critique très rapidement. Nous devons donc continuer aussi vite que possible à améliorer nos formules, à utiliser moins et mieux de plastique, tout en continuant à garantir à nos consommateurs des produits efficaces et simples à utiliser. Le 0 concession est un vrai challenge, mais je considère que c’est notre mission de créer ce mouton à 5 pattes !Et enfin, un enjeu partagé avec tout notre secteur d’activité, c’est aussi de responsabiliser le consommateur dans son utilisation de nos produits. Même avec les lessives les mieux éco-conçues, si vous faites tourner une machine à 60°C eu lieu de laver à froid, l’impact de l’utilisation est démentiel ! Notre travail de pédagogie doit continuer à être renforcé.

Xavier BLANQUART

Directeur Marketing chez Henkel

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Manifeste du Collectif RESPONSABLES ! Point de vue de Olivier Laborde, Directeur Marketing, Digital & Innovation https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-17/ https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-17/#respond Wed, 17 Nov 2021 14:41:17 +0000 https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-17/

Avant même de parler innovation, tu viens de lire ce manifeste, quelle est ta première réaction ? 

Ma première réaction est que le défi est énorme et en même temps excitant. Il concerne tout le monde, marketing, entreprises, gouvernements, citoyens. Il s’agit d’un défi à l’échelle de la planète.
La COP26 qui s’achève nous rappelle l’immensité du challenge.
Pour une personne passionnée d’innovation, cela représente un terrain de jeu super intéressant. 

Tu es  conférencier, chroniqueur, auteur de  « Innover ou Disparaître »  : d’où te vient cet intérêt pour l’innovation et qu’est-ce qui te fait avancer ?  

A l’origine, c’est une responsabilité confiée, et une page blanche qui devient un défi personnel à relever. Au fil de la construction de la démarche innovation, des lectures, des rencontres et des 1ers succès, c’est l’emballement, avec beaucoup d’engagement et d’envie.
Ce qui me fait avancer est complexe et multiple ; en y réfléchissant, c’est sûrement un cocktail entre changer les choses, avoir un impact, faire progresser entreprise et collaborateurs, créer, réaliser du beau, bref beaucoup de choses en fait !
Une envie irrépressible de répondre à des problématiques complexes, pour le bien de toutes les parties prenantes. J’ajouterais enfin une valeur de partage auprès des professionnels pour que tous ensemble, nous faisions changer ce qui ne va pas, et proposions des innovations utiles pour les clients et la société. Avec un zest d’esprit de contradiction, puisque plus on me dit que c’est impossible, plus j’ai envie de prouver le contraire 😉 

Comment l’innovation peut-elle, ou plutôt doit-elle, s’inscrire dans une démarche responsable aujourd’hui ? 

Tout d’abord l’innovation doit faire sens et être utile; cela résonne et est aligné avec une démarche responsable.
Ensuite si l’on scinde l’innovation en deux catégories, l’innovation incrémentale/adjacente et l’innovation de rupture, chacune a ses propres enjeux à relever. Sans être long, la 1ère doit sûrement faire un pas de côté et revoir tout le fonctionnement actuel et proposer des alternatives plus efficientes au regard de la durabilité de la planète. La seconde doit prendre en compte nativement le défi d’une planète durable, comme un élément parmi d’autres. La démarche doit être « Sustainable by design ».  

Et toi, quel est ton engagement personnel en faveur d’un marketing plus responsable ?  

Tout d’abord, mon engagement personnel n’est certainement pas suffisant ; il me faut plus prendre en compte cet aspect dans ma vie quotidienne. Je crois beaucoup aux petits pas et à la preuve par l’exemple, en commençant par soi-même : une douche plus courte, un pull plutôt qu’un radiateur à 23C, un trajet en train plutôt qu’en avion même si c’est un peu plus long, le vélo pour aller travailler que je pratique depuis le déconfinement, etc. 

Mon engagement professionnel est de mieux comprendre toute la chaîne et tous les impacts du fonctionnement de l’entreprise, et de partager une prise de conscience et surtout de combattre tout green washing, pour privilégier l’impact positif et durable. Je suis persuadé que les consommateurs nous le rendront ; l’authenticité, la transparence et la sincérité sont de vrais éléments de différenciation pour le marketing, et plus généralement pour l’entreprise. 

 

Olivier LABORDE

Directeur Marketing, Digital & Innovation, Speaker, Influenceur, Auteur du livre “Innover ou Disparaître”, Chroniques expertes

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Manifeste du Collectif RESPONSABLES ! Point de vue de Rémy Baranger, Directeur du marketing opérationnel IBM https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-16/ https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-16/#respond Tue, 14 Sep 2021 10:22:31 +0000 https://adetem.org/manifeste-responsables-points-de-vue-16/

Avant même de parler d’IBM, tu viens de lire ce manifeste, quelle est ta première réaction ? 

J’applaudis des deux mains ! Ce manifeste nous dit qu’il doit y avoir une rencontre entre notre conscience de citoyen et le marketing que nous pratiquons. Il doit éveiller les quelques consciences encore assoupies, mais surtout il doit déclencher des attitudes effectives et des plans d’actions à la fois ambitieux et concrets. 

Tu es Performance Marketing Director, IBM France : en deux mots, tu peux préciser ton périmètre de responsabilité ? 

Mon rôle consiste à assurer que les actions menées par le marketing d’IBM France sont cohérentes par rapport aux attentes du marché et à nos ambitions business. Je coordonne, pour ce faire, les différentes disciplines qui conçoivent les actions (digitales, événementielles, etc.), les exécutent et en monitorent les résultats. 

En quoi le marketing d’une entreprise comme la tienne s’inscrit-il dans une démarche responsable ? Et surtout, quel est ton engagement personnel en faveur d’un marketing plus responsable ? 

Le marketing doit d’abord amplifier la démarche responsable de l’entreprise elle-même. A cet égard, IBM a annoncé cette année une série de 21 objectifs de durabilité environnementale, qui couvrent les économies d’énergie, l’approvisionnement en énergies renouvelables, la réduction des émissions de carbone, la biodiversité, la gestion des déchets et de l’eau, etc. Il appartient au marketing d’être le fer de lance de cette démarche d’entreprise. 

Le marketing doit également être responsable à son échelle. Cela se traduit principalement par la construction d’un écosystème de prestataires et de partenaires qui partagent les mêmes valeurs et prennent eux-mêmes des initiatives allant dans le sens de ces valeurs. C’est principalement à ce niveau que je m’engage personnellement.  

J’ajoute qu’IBM s’est toujours attaché à adopter une éthique irréprochable dans les domaines de l’inclusion, de la diversité, et plus largement du respect de chacun. Cette attitude doit exister en interne, mais bien entendu également vis-à-vis des audiences auxquelles on s’adresse. C’est là aussi un domaine d’engagement personnel important. 

Quelles sont encore vos marges de progrès ? Celles de ton entreprise, et celles de ton secteur d’activité ? 

Les marges de progrès sont multiples et touchent en réalité à tous les domaines. Si les choses étaient parfaites cela se saurait. Aujourd’hui on critique les entreprises parce-qu’elles communiquent beaucoup mais agissent peu. Je dirais que la marge de progrès n’est plus tant dans le passage des paroles aux actes, mais plutôt dans la concrétisation des actes par des résultats ! 

Dans le secteur de l’IT, les innovations technologiques – intelligence artificielle (IA), 5G, Internet des objets (IoT), cloud, blockchain et autres – doivent accélérer la résolution des problèmes environnementaux. Dans ce cadre, IBM participe notamment à la « Coalition verte numérique européenne » (European Green Digital Coalition – EGDC), qui travaille en étroite collaboration avec la Commission européenne. Cette coalition vise notamment à rendre le secteur technologique plus durable, circulaire et zéro pollueur, tout en contribuant à une société innovante, inclusive et résiliente. 

 

Rémy BARANGER

Directeur du marketing opérationnel
IBM

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